L´investariat est-il le casse-tête de K. Marx ? Parmi tous les penseurs qui ont critiqué le salariat, Karl Marx est certes la figure de proue. Mais il s’y est « cassé la tête » en s’enfermant dans deux erreurs essentielles.
Sa 1ère erreur est de n’avoir pas démythifié le droit de propriété sur la firme.
Et sa 2ème erreur est de n’avoir pas perçu qu’il fallait, dans un système économique et social, identifier et analyser deux mécanismes simultanés : le transfert de responsabilité et le transfert de propriété.
L’Investariat est un néologisme pour désigner un statut qui devrait remplacer le « salariat ». L’auteur démontre les contradictions du salariat avec les principes institutionnels majeurs de notre société : la propriété privée, la théorie des contrats et la démocratie. L’investariat devrait être le statut de toute Personne, quelles que soient les circonstances de son action. Il implique le respect de quatre conditions fondamentales :
- Toute Personne a le droit inaliénable de se déterminer par rapport à toutes contraintes ; c’est le droit à l’autodétermination.
- Toute Personne est, corollairement, responsable de facto de ses déterminations dans l’exercice de son droit à l’autodétermination.
- Toute Personne a le droit inaliénable de cogérer l’environnement dans lequel elle se détermine ; c’est le droit à l’autogouvernement.
- Toute Personne crée et acquiert le tout 1er droit de propriété sur l’extrant complet de son ouvrage ; c’est le droit inaliénable de propriété par le travail.
Marx a accepté ce qu’il n’aurait pas du accepter : le mythe de la firme et la cohérence du salariat avec le droit de propriété. Et il a refusé ce qu’il aurait du accepter : le droit de propriété par le travail et des échanges non frauduleux sur le marché des services du travailleur.
C´est de ces questions dont nous avons débattu avec Philippe Grosjean.