L’ i n s t i t u t Nalanda
L’institut organise pour la sixième fois « l’université du bouddhisme ».
Des sessions sur les thèmes suivants ont donné lieu à des interventions et des débats. Le but est toujours de créer des passerelles entre l’Orient et l’Occident et entre des disciplines et des mentalités, aussi diverses soient-elles. Nous voulons nous inscrire ainsi dans ce grand projet du « vivre ensemble ». Le programme de l’université est suivi par des acteurs culturels et des personnalités du monde académique, thérapeutique et éducatif. Tout le monde y est le bienvenu. Les deux jours se déroulent dans une ambiance de simplicité et de convivialité.
Cette année les travaux portent sur la santé physique et mentale et sur le processus de guérison. La question posée est plus spécialement : La guérison : le fruit d’une interaction entre le corps et l’esprit ? Nous sommes de plus en plus conscients que ni le confort matériel, ni l’idéologie ne nous ont garanti un bonheur durable. Une approche spirituelle permet-elle de poser un regard innovant et plus large sur les problèmes qui nous empêchent d’y accéder ? Peut-on abandonner la pensée unique basée sur le quantifiable et le chiffrable pour se tourner plutôt vers le qualitatif, le durable et l’éthiquement acceptable? Peut-on faire confiance aux ressources encore méconnues de l’esprit, à ce que le bouddhisme appelle la quintessence éveillée de notre conscience ? L’homme peut-il être l’architecte de sa vie et prendre en mains son destin comme le suggèrent des termes comme «militants existentiels» (Arnsperger) ou « méditants militants » (Verhelst) ? Ou sommes-nous exclusivement dépendants de soins apportés par des intervenants externes pour guérir de la maladie et du mal être ? Les sciences et les techniques d’imagerie mentale peuvent-elles soutenir une réponse équilibrée à cette question? Comment mettre en balance les techniques bouddhistes de méditation, les concepts de vacuité et d’interrelation avec les découvertes de chercheurs contemporains comme Linus Pauling, prix Nobel de chimie et de la paix (« La vie ne réside pas dans les molécules, mais dans les relations qui s’établissent entre elles ») ou Boris Cyrulnik, médecin et neuropsychiatre (« Si nos relations s’altèrent, cela va nous modifier électriquement, biologiquement et même morphologiquement ») ?