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Dérangements / Aperçus : Penser d'un dehors - la Chine (autour du travail de François Jullien) | Philosophie et Management
07.12.2010

Dérangements / Aperçus : Penser d’un dehors – la Chine (autour du travail de François Jullien)

Colloque autour du travail de François Jullien

 

Pour plus d’info.

Le travail qu’a engagé François Jullien entre les pensées de la Chine et de l’Europe permet d’ouvrir, par le vis-à-vis qu’il organise, un nouvel espace de réflexivité.

Partant du constat de leur extériorité et sans supposer d’altérité ni d’identité de principe entre elles, il fait œuvrer les écarts repérés comme autant de ressources à exploiter – autant de fils à tirer pour ébranler nos évidences et renouveler l’interrogation.

Ce travail permet à la fois d’éprouver ce que peut être un dépaysement de la pensée : quand celle-ci rompt, non seulement avec l’histoire de la philosophie et ses grands philosophèmes, mais d’abord avec la langue qui les a portés ; comme aussi, par effet de retour, de revenir sur les partis pris de la raison européenne pour les sonder dans leur implicite.
Essai après essai, maille après maille, ce travail tisse ainsi un filet problématique entre des pensées demeurées si longtemps étrangères l’une à l’autre pour capter leur impensé. Rompant résolument avec tout exotisme, il aménage également, chemin faisant, les conditions d’un dialogue effectif entre elles.

À la suite de diverses rencontres internationales consacrées à ce travail (notamment : Taipei, novembre 2004 ; Hanoï, mai 2005 ; Berlin, juin 2007 ; Pékin, octobre 2007 ; Buenos Aires, mars 2010), le présent colloque se propose d’envisager les dérangements qu’un tel travail opère tant du côté de l’orientalisme que de la philosophie. Il vise à dresser un premier bilan de ce chantier – à la fois des fécondités qu’il fait apparaître et des questions qu’il pose.
Président d’honneur du colloque : Léon Vandermeersch (École Pratique des Hautes Études)

Comité de parrainage :
Edgardo Manuel Castro (Université San-Martin, Buenos Aires), Arnold Davidson (Université de Chicago), Marcel Detienne (École Pratique des Hautes Études, Université John Hopkins), Du Xiao-Zhen (Université de Pékin),  Roberto Esposito (Université de Naples), Marcel Gauchet (École des Hautes Études en Sciences Sociales, Le Débat), Philippe d’Iribarne (L.I.S.E., CNRS), Wolfgang Kubin (Université de Bonn), Lin Chiming (Université de Taipei), Michel Meyer (Université Libre de Bruxelles), Ramona Naddaff (Université de Californie, Berkeley), Pierre-Jean Rémy (Académie française), Bernard Sichère (Paris Diderot).

Co-organisateurs : Pierre Chartier (Université Paris-Diderot), Le Huu Khoa (Université Lille III)
Coordinatrice : Danièle Sansoucy – tél. : 01 57 27 65 21

Sino-philosophie : une déconstruction du dehors – 7 décembre 2010, de 10h à 17h30

lieu : amphithéâtre Buffon

Avec Bernadette Bricout, Pierre Chartier, Patrick Hochart, Etienne Klein, Jean-Jacques Melloul, Michel Meyer, Matthieu Potte-Bonneville, Bernard Sichère

La déconstruction de la philosophie, à la fin du 20ème siècle, opérait à partir de ce qui se révèle aujourd’hui un « dedans » (de la tradition européenne) : prendre ses distances à l’égard de la construction ontologique ne reviendrait-il pas, inévitablement, par un chemin ou par un autre, à se réadosser à la source hébraïque ? Déjà au 19ème siècle : « Bonheur » (grec) et « Conscience malheureuse » (juive), le Grec / le Juif (chez Nietzsche), Abraham face à Socrate (chez Kierkegaard). Comment sortir de cette polarité ainsi que de sa tension inspirant la philosophie ? Ou comment concevoir une « phénoménologie de l’esprit » qui ne soit pas de la seule Europe ?

La sinologie décalée – 8 décembre 2010, de 10h à 13h

lieu : amphithéâtre Buffon

 

Avec Huu Khoa Le, Chiming Lin, Wolfgang Kubin, Leon Vandermeersch

D’une part, le champ de la sinologie doit-il se limiter aux « histoires de… » ? De l’autre, la sinologie occidentale doit-elle se borner à copier la sinologie chinoise ? Ou ne pourrait-on pas également, sans irrespect à l’égard de l’Histoire comme de la patience infinie exigée du sinologue, mettre à profit un point de vue extérieur et le faire travailler ? Ce qui permettrait notamment de ne plus tenir séparés tradition classique et sinologie contemporaine, savants d’Asie et orientalistes occidentaux. La sinologie, répliquera-t-on, n’y retrouve plus ses objets… Mais s’agissait-il effectivement d’objets constitués ou simplement de motifs sédimentés par la tradition ? Ce qui touche d’abord à l’essence même de la traduction : consistera-t-elle seulement à assimiler le sens étranger (et donc à rentrer incontinent chez soi) ou ne doit-elle pas faire entendre également, au travers même du transfert, la résistance – féconde – de ce qui ne se laisse pas aussitôt intégrer ?

Des sciences humaines décadrées – 8 décembre 2010, de 14h30 à 17h30

lieu : amphithéâtre Buffon

 

Avec Marcel Detienne, Philippe d’Iribarne, Antonien Grunenberg, Philippe Jousset

Les « sciences humaines » se sont développées dans le cadre de la culture européenne et à partir de sa seule expérience. Que peut donc leur apporter de dépasser cet horizon et de se confronter à une civilisation aussi importante que la chinoise et demeurée si longtemps sans échanges intellectuels avec l’Europe ? Cela ne les conduit-il pas à des dé-catégorisations et des re-catégorisations nécessaires ainsi qu’à sortir de leur cloisonnement ? Mais, du même coup, la dispersion des études chinoises à travers la diversité des champs disciplinaires ne risque-t-elle pas de faire oublier ce qu’a d’irréductible le « métier » de sinologue (philologue) ? Face à l’empire chinois du texte, l’entreprise anthropologique elle-même n’y suffit plus.

Usages – impacts – 9 décembre 2010, de 10h à 17h30

lieu : à préciser

Avec Jean Allouch, André Chieng, Marcel Detienne, Marcel Gauchet, Frédéric Mantienne, Nicolas Martin, Martin Rueff, Antoine Spire

Quelles peuvent être les retombées d’un travail croisant des perspectives européennes et chinoises, et ce au-delà des enjeux théoriques qui sont les siens ? Quelles autres recherches peut-il recouper, à quel renouvellement des démarches peut-il appeler et quels effets pratiques peuvent s’y déceler ? Ainsi :
Que la « grande image n’ait pas de forme » ne parle-t-il pas à l’art contemporain ?
Ou qu’est-ce que l’ « indifférence » chinoise à la psychanalyse peut-elle nous dire obliquement de la pratique de la cure (et que la théorie analytique peine à éclairer) ?
Ou qu’est-ce que la pensée stratégique du potentiel de situation et des « transformations silencieuses » peut apporter, dans le domaine du management et de la conduite du changement, en regard du culte européen de la modélisation et du but projeté ?

 

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