L’imminence de la catastrophe serait-elle la meilleure invitation à l’action ? Pourtant, comment expliquer qu’à de rares exceptions près, en matière de lutte contre le réchauffement climatique, il ne se passe rien ? Aveuglement, impuissance ou jouissance de la destruction ?
Cette émission a été enregistrée le samedi 12 janvier à la Sorbonne à Paris, en public, à l’occasion d’un forum organisé par France Culture questionnant le réchauffement climatique, l’affaire du siècle, et la façon de s’y préparer.
Sommes-nous prêts pour la fin du monde ? Cette question présuppose que la fin du monde est inéluctable, qu’elle va arriver, et l’absence de doute en la matière est en soi le sujet de cette émission.
Car si l’on doute que la fin du monde soit inévitable, s’il existait la moindre possibilité qu’il en aille autrement, que l’émission de gaz à effet de serre arrête miraculeusement de polluer notre air ou que l’humanité arrête non moins miraculeusement d’utiliser des moyens de transport qui polluent, aurions-nous le même empressement à agir ? Est-ce que l’imminence de la catastrophe ne serait pas la meilleure invitation à l’action ? Mais dans ce cas, comment expliquer qu’à de rares exceptions près, en matière de réchauffement contre le réchauffement climatique, il ne se passe rien ? En tout cas rien qui ne soit à la hauteur de l’effondrement qui s’annonce…
Alors aveuglement, impuissance ou jouissance de la destruction ?
Les invités du jour :
- Cynthia Fleury, philosophe, psychanalyste, professeure titulaire de la Chaire « Humanités et Santé » au Conservatoire National des Arts et Métiers, dirige la Chaire de philosophie à l’hôpital GHT Psychiatrie et Neurosciences de Paris
- Dominique Bourg, philosophe, professeur à l’Institut de Géographie et de Durabilité à l’Université de Lausanne, président du conseil scientifique à la Fondation pour la Nature et l’Homme, directeur de la publication de la revue en ligne Lapenséeécologique.com
- Pierre-Henri Castel, philosophe, psychanalyste, directeur de recherches au CNRS, EHESS/Paris Sciences et Lettres, LIER-Fonds Yan Thomas