Une vie sans croissance économique, toute en « poésie » et simplicité volontaire, est-elle souhaitable, voire nécessaire ?
« Moins de biens, plus de liens »: les humains n’ont-ils que cette seule possibilité de vie dans le futur ? L’hyperproductivisme et l’hyperconsumérisme nous ont-ils déjà menés trop loin ? La décroissance et la simplicité volontaire sont-elles négatives ? Et en quoi diffèrent-elles du développement durable et du développement personnel ?
Dans son conte philosophique « La Déesse et le Pingouin », Florence Richter promeut ce mode d’existence décroissant, où se conjuguent les contraires : échanges commerciaux et vie contemplative, science et poésie, raison et spiritualité, pôles masculin et féminin de l’être, culture et nature.
Comme directeur de Philosophie et Management, Laurent Ledoux s’intéresse aussi à ces thèmes, abordés lors des formations. A PhiloMa, on cherche et trouve des voies pour un management moderne et responsable, où l’entreprise est impliquée dans la vie citoyenne, non plus pour en tirer un maximum de profits sans se préoccuper des conséquences néfastes pour les travailleurs, les populations et l’environnement, mais pour mieux insérer l’activité commerçante dans une existence humaine plus équilibrée et qui retrouve du sens.
Sommes-nous prêts pour cette métamorphose ? Prêts à abandonner les réponses univoques pour créer une vie complexe ? Et paradoxalement, ce type d’existence future se révèlera-t-elle plus jubilatoire ?
La Poésie, ce n’est pas le flou artistique : « Poiesis » (la poésie) en grec ancien signifie… « action » !
jeudi 16 octobre, 2014 de 20:00 à 22:00
| Prix de participation: | 15 EUR |
| Membre Tetra: | Gratuit |
| Jeune (< 26 ans): | 7.50 EUR |
Lieu:LES SOURCES – Grande salle – Rue Kelle 48 1200 Woluwé-St-Lambert Belgique plan d’accès ici
Trame de notre dialogue:
1) Florence prend la parole sur l’idée de réunir un manager (privé-public) et une littéraire : justement c’est parce qu’on veut rapprocher les savoirs, approches du monde, penser plus « relié », plus globalement. Question à Laurent : pourquoi ton centre d’intérêt pour la gestion comme manager, ET pourquoi « Philosophie et Management » ?
2) Question de Laurent à Florence : et toi, c’est donc via l’écriture que tu tentes de relier savoirs, approches différentes, notamment via le conte philosophique « La déesse et le pingouin » ? Florence répond en énonçant les thèmes (principaux) qui traversent le livre : mythes et religions ; sciences (psychologie, cfr Jung, + éthologie animale) ; politique et économie.
3) Laurent prend la parole : « A propos des mythes : en lisant ton livre, j’ai songé à Paul Diel et au mythe de Promothée », et Laurent décrit la pensée générale de Diel + mythe de Prométhée. Florence répond : intéressant, je ne connais pas Biel, je le découvre grâce à toi + bonne idée de faire référence au mythe de Prométhée pour le personnage de Rose dans mon livre ; mais j’ajouterais la référence à un autre mythe, celui de Baubô (pour l’aspect sensuel-sexuel-charnel + ludique).
4) Question de Florence à Laurent : ce mythe de Prométhée, on peut le relier à l’économie ; en effet Prométhée apporte la Connaissance aux hommes, aspect positif, mais son aspect sombre est le fameux « élan prométhéen », à savoir l’attitude du « savant fou », ou aujourd’hui du « spéculateur destructeur de la planète » ? Lorsqu’elles veulent (re)devenir plus éthiques et plus responsables sur le plan environnemental et social, les entreprises d’aujourd’hui parlent de « RSE » et « développement durable ». Peux-tu nous en parler ?
(Laurent donne une réponse plutôt du type actions des entreprises et des institutions étatiques.)
5) Question de Laurent à Florence : et toi, tu parles plutôt de « décroissance » ? Quelles différences vois-tu par rapport au développement durable ? Florence donne une réponse + exemples plutôt de type actions spontanées des gens + référence à « l’esprit de poésie » dans la vie quotidienne, et peut-être lecture d’un extrait d’un poème.)