La situation environnementale exigerait que les anciens pays industriels changent profondément leurs modes de vie. Considérant le cas du climat, se conformer à l’objectif du GIEC de la division par deux des émissions mondiales de CO2 à l’horizon 2050 passerait par la stabilisation des émissions à compter de 2015. Un objectif intenable si les anciens pays industriels ne réduisent pas leurs émissions de façon drastique, permettant par là aux pays émergents de continuer à développer leurs infrastructures, puisque nous sommes dans un jeu à somme nulle. Les mêmes raisonnements valent pour les autres ressources sous tension.
En réalité, de deux choses l’une : soit nous réduisons nos consommations matérielles et énergétiques de façon volontaire et progressive, soit ce changement nous sera imposé de façon brutale et violente. La première solution – que nous ne pouvons que préférer – exige une modification profonde de nos modes de vie.
Dans cette perspective, nous organisons les 15 et 16 juin 2011 à l’Université de Lausanne (UNIL) une rencontre interdisciplinaire à mi-chemin entre le colloque et le séminaire.
La première journée – sous forme d’exposés suivis d’une discussion – sera consacrée à l’étude de quelques cas où des élites, voire des sociétés entières, se sont converties par conviction à un mode de vie différent, notablement plus sobre.
Lors de la seconde journée, il sera question de savoir ce que ces cas précis peuvent nous apprendre dans le contexte et la problématique énoncés ci-dessus. Cette question sera examinée avec une quinzaine de personnes d’horizons disciplinaires divers issus de deux cercles différents: spécialistes de différentes disciplines et personnalités du monde économique et politique.
Contribueront à cette réflexion (pour l’heure) les personnalités suivantes:
- Hicham-Stéphane Afeissa (Collège international de philosophie)
- Floran Augagneur (Terra Nova)
- Mathieu Baudin (Collège des Hautes Etudes de l’Environnement et du Développement Durable)
- Françoise Bernard (Université de Provence)
- Yves Cochet (Assemblée nationale, France)
- Philippe Dumartheray (24 Heures et Tribune de Genève)
- Olivier Ferrari (UNIL)
- Yves Ferrari (Les Verts Vaud)
- Jean-Claude Gandur (Fondation contre la discrimination de la jeunesse)
- Robert-Vincent Joule (Université de Provence)
- Laurent Ledoux (Philosophie & Management)
- Guillaume Malaurie (Nouvel Observateur)
- Gabriel de Montmollin (Labor et Fides)
- Cécile Renouard (ESSEC)