- Prendre au sérieux les conditions matérielles de discussion (moyens d’information, d’expertise…)
- Encourager l’émergence d’acteurs capables d’animer le débat de façon neutre
- Promouvoir une constitution démocratique mixte (en institutionnalisant des expériences tels que les jurys citoyens, les Budgets participatifs ou encre le Débat public)
- Jouer sur la complémentarité des dispositifs
- Faire en sorte que le rôle de la participation ne demeure pas uniquement consultatif
- Pallier les logiques d’exclusion sociale caractéristiques du fonctionnement démocratique actuel
Le commun pour fonder la démocratie sociale : Comment revoir l’organisation et la signification de la solidarité selon l’axe du commun ? Comment transformer les administrations de l’Etat social en institutions du commun, capables de répartir la production en fonction des besoins jugés les plus importants ? Comment assurer la participation politique directe dans la décision et la gestion de ce qui est « mis en commun » ? Comment définir la citoyenneté dans ce cadre ?
Voici quelques une des questions que nous aborderons avec Loïc Blondiaux.
Lieux : « Maison Josefa », Rue des Drapiers, 26 à 1050 Ixelles (Métro Louise ou Porte de Namur)
Ouverture : 19:00
Début de la présentation : 19:30
Pause/collation : 20:45
Fin du débat : 22:30
Comme les autres séminaires PhiloMa, cet atelier est accessible à tous et le niveau et la façon dont les participants contribuent à couvrir nos frais est laissé libre. La contribution peut même être réglée après l’atelier, en fonction de l’appréciation que vous en aurez eu.
Nous vivons actuellement des mutations sociales profondes : la division croissante de nos sociétés, leur complexité, leur plus grande réflexivité ou encore la montée de formes de repli individualiste.
Ces mutations rendent nécessaire la recréation du « lien social » par la participation.
Cependant, alors que de nouveaux modes d’expression de la société civile ne cessent d’apparaître (blogs, forums, journalisme participatif…), les formes classiques de participation semblent aller à l’encontre d’une revitalisation possible de la démocratie.
Face à cette situation déroutante, Loïc Blondiaux, Professeur à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et Président du conseil scientifique du GIS « Participation du public, décision, démocratie participative », plaide pour une valorisation de nouvelles formes de participation, seules à même d’offrir une réponse adéquate aux défauts du fonctionnement démocratique actuel. Pourvu bien sûr qu’elles ne reproduisent pas, précisément, les mêmes écueils et en premier lieu la confiscation du débat par une minorité de participants.
Dans son excellent livre « Le nouvel esprit de la démocratie », Loïc Blondiaux dresse un bilan des raisons du retour de l’idée de démocratie participative aussi bien en France qu’à l’étranger depuis une vingtaine d’années.
Il y invite à prendre au sérieux les expérimentations de participation, comme prémices d’une nouvelle vision de la démocratie et propose pour cela de remonter aux conceptions philosophiques qui les sous-tendent et les différencient (celles de Rousseau, Mill, Habermas, Rawls,…).
Il distingue trois formes concrètes de démocratie participative, menées dans le monde sous leur forme actuelle depuis la fin des années 1980 (le budget participatif, le débat public et les jurys citoyens) et analyse leurs limites (réduction à une démocratie de proximité, reproduction des inégalités politiques déjà présentes, instrumentalisation de ces dispositifs et absence d’influence sur la prise de décision) et leurs apports quant aux deux évolutions majeures que connaissent nos démocraties (d’une part la revendication par certains citoyens d’un droit d’expression politique, et d’autre part l’exigence que les gouvernements rendent des comptes).
Il propose six brèves recommandations pour une démocratie effective, qu’il détaillera avec nous :
Photos des affiches créées par Antoine Henry de Frahan lors de la conférence de Loïc Blondiaux