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4ème de couverture:
Toute la philosophie antique est exercice spirituel, c’est-à-dire une pratique destinée à transformer, en soi-même ou chez les autres, la manière de vivre, de voir les choses. C’est à la fois un discours, qu’il soit intérieur ou extérieur, et une mise en oeuvre pratique. C’est ainsi que Pierre Hadot (1922-2010) a représenté la philosophie antique, comme une discipline destinée à aider l’homme à mieux-vivre. Les trois grandes Écoles de l’antiquité (épicurisme, stoïcisme, cynisme) ont développé techniques et méthodes pour parvenir à ce mieux vivre. Toutes ont mis en exergue l’homme et sa sérénité, l’homme au sein d’une harmonie lui permettant de vivre avec la conscience que la vie est courte et que le temps à vivre est incertain.
Cet ouvrage poursuit les travaux de Pierre Hadot, comme ceux de Michel Foucault, sur cette notion d’exercice spirituel. Toutefois, si l’expression arrive pour Hadot en conclusion de ses recherches, elle est ici le point de départ. Ce livre commence par définir ce qu’est un exercice spirituel. Quelle est cette notion qui est aussi une pratique dans l’antiquité ? Il analyse en détail l’expression en s’interrogeant sur les théories et les mises en œuvre qui peuvent s’y référer dans l’antiquité : de l’ascèse à la méditation, de la conversion à la maîtrise de soi ou encore le travail de l’âme. Enfin, cet ouvrage questionne également la continuité des exercices spirituels des Anciens, leurs reprises à l’aube du christianisme, mais également par les philosophies de la Renaissance (Montaigne), des époques classique, moderne (Descartes) et par celles des Lumières (Shaftesbury, Kant, Rousseau).