Warning: The magic method Tribe__Extension_Loader::__wakeup() must have public visibility in /home/clients/415678deedea8ef73a257590656d6552/v2.philoma.org/wp-content/plugins/the-events-calendar/common/src/Tribe/Extension_Loader.php on line 157
PhiloMa's Newsletter Février 2013 - Announce du séminaire de Cynthia Fleury | Philosophie et Management

PhiloMa's Newsletter Février 2013 – Announce du séminaire de Cynthia Fleury

  15.02.2013   |     Courage, Dire vrai, Imaginatio vera, Leadership, Parrêsia, Sagesse, Wisdom, Wise leadership
   Newsletter


Le courage: vertu du sage ? vertu démocratique ?

 

« Le courageux perçoit l’obscurité de son temps comme une affaire qui le regarde. […] Il est capable non seulement de fixer le regard sur l’obscurité de l’époque, mais aussi de percevoir dans cette obscurité une lumière qui, dirigée vers nous, s’éloigne infiniment » écrit Cynthia Fleury dans le sillage du philosophe Giorgio Agamben.  

 

Après Sébastien Henry (voie des moines ; intuition profonde), Fabrice Midal (voie des chevaliers ; générosité) et Jacques Castermane (voie des techniques ; calme intérieur), Cynthia Fleury, philosophe, psychanalyste, chercheuse au CNRS et professeur dans différentes universités à Paris dont l’American University, sera la quatrième oratrice de notre cycle sur la sagesse et le leadership, dans lequel nous aborderons le courage et la nécessité, pour nos démocraties, de le reconquérir tant sur le plan individuel que collectif, éthique que politique.

 

Spécialiste des outils de régulation démocratique et auteur de La fin du courage: la reconquète d’une vertu démocratique(récompensé par le Prix Afci – Association française de communication interne – 2010 du livre), Cynthia Fleury abordera avec nous différentes questions relatives à l’articulation entre le courage individuel et le courage collectif qu’elle pourra traiter de façon stimulante à partir de ses différentes « casquettes » :

–          Si l’homme courageux est toujours solitaire, l’éthique collective du courage n’est-elle pas seule durable ? Comment dès lors reformuler aujourd’hui une théorie du courage ? (questions qu’elle pourra aborder en tant que philosophe et chercheuse au CNRS en Sciences de la Communication) ;

–          Comment convertir le découragement actuel de tant de personnes en reconquête de l’avenir ? Comment « s’entraîner » au courage ? (qu’elle pourra aussi aborder à partir de son expérience propre puisqu’elle a écrit son livre, la fin du courage, suite à un constat personnel d’épuisement moral) ;

–          Comment, au sein des organisations, retrouver ce courage (et le mettre en pratique) afin de refaire de l’entreprise un lieu de construction sociale ? (qu’elle pourra aussi aborder en tant que psychanalyste, qui travaille avec des médecins du travail et qui est attentive à l’« érosion du courage » dans le monde du travail, aux « problèmes que vivent tant de personnes brisées par le fait de devoir renoncer quotidiennement dans leur travail à leurs valeurs ou principes,… », comme elle l’évoque dans cette vidéo à partir de la 6ème minute). 

 

Ce séminaire, qui peut être considéré comme un must pour tout responsable politique, tout chef d’entreprise et tout citoyen soucieux de l’avenir de notre démocratie, aura lieu comme d’habitude à l’ICHEC (Campus du Manoir d’Anjou) ce 25 février à 19:30. Une collation sera servie entre la présentation de Cynthia Fleury et notre débat avec elle.

 

Modalités & inscriptions

(Note : il est toujours possible de s’inscrire à l’ensemble des séminaires restants du cycle à un prix réduit – contacter Laurent)

 

Notons qu’en traitant du courage, Cynthia Fleury abordera également avec nous, comme elle le fait dans son livre, deux vertus ou qualités d’action intimement liées au courage :

–          le dire vrai ou la parole libre et droite, prête à la délibération (la « parrêsia » chère à Michel Foucault) et

–          l’imagination vraie, qui permet d’inventer le réel sans le fuir, de l’orienter, de lui conférer un sens (l’« imaginatio vera » chère à Henry Corbin)

 

Elle fera ainsi écho aux idées que nous avons abordé avec Mark Strom dans sa conference inaugurale de notre cycle: “To lead wisely is to enable others to name themselves truly and strongly […], to name and renew the key missing conversations […], to have the courage to speak into darkness […] and to challenge weak interpretations with promise: the art of building and nurturing strength of character with a mind and heart fixed on goodness” écrit Mark Strom.

 

Enfin, pour toutes les personnes qui nous font remarquer que nos cycles comptent généralement trop peu d’oratrices, notons que Cynthia Fleury est membre fondatrice du Réseau international des femmes philosophes, parrainé par l’Unesco. Elle sera donc une oratrice de choix pour dialoguer avec nous sur l’importance de la pensée des femmes pour renouveler la philosophie (comme nous le ferons également le mois prochain avec Pascale Molinier pour aborder « l’éthique du care », une éthique développée par une femme, Carole Gilligan et qui s’articule autour de valeurs « féminines » (le soin, l’attention aux autres). 

 

Prochains événements

–          20/02 – La grande mutation économique : logique optimiste de demain contre logique cynique d’hier avec Marc Halévy (Bruxelles – Ligues des Optimistes)

–          20/03 – Happiness performance – Behappyday (Bruxelles)

–          23/03 – Introduction pratiques aux exercices spirituels : la philosophie comme manière de vivre avec Xavier Pavie (Bruxelles – La Ligue des Optimistes – Attention changement date : 23/03 et non pas le 30/03 comme initialement prévu)

–          25/03 – Soin des autres, sensibilité & responsabilité – la voie des femmes ? avec Pascale Molinier (Bruxelles – ICHEC Manoir d’Anjou)

–          23/04 – Dialogue, influence & autorité – la voie des trois grands sages ? avec Emmanuel Toniutti (Bruxelles – ICHEC Manoir d’Anjou)

–          24/04 – Les peurs du leader – Atelier Ennéagramme avec Emmanuel Toniutti (Bruxelles – Ligue des Optimistes)

Histoires Zen

(confiées par Jacques Castermane après l’atelier qu’il nous a donné le 30 janvier ou tirées de son livre « Comment peut-on être zen ? »)

 

Je me promenais avec Graf Dürckheim dans une forêt quand il me demanda, en pointant du doigt, un arbre : « Que vois-tu là ? »

Je répondis : « Je vois un arbre ».

Il me confia : « Je vois un geste de la vie ».

_____

 

Nous devons savoir que nous ne trouverons pas la réponse à la question qui suis-je ? à l’extérieur. Si je ne peux pas trouver la réponse à l’extérieur, il faut donc que je la cherche à l’intérieur. Connais-toi toi-même ! Cette exhortation n’engage pas dans une recherche objective telle que celle proposée par les sciences humaines. D’autant moins que toute recherche objective fait du je suis, de notre vie intérieure, un jeté hors, un ob-jet. A Graf Dürckheim qui lui demandait comment il voyait la différence entre le savoir et la sagesse, D.T. Suzuki répondit : « Le savoir regarde au-dehors, la sagesse regarde au-dedans ! Mais si vous regardez dedans comme vous regardez dehors, vous faites du dedans… un dehors ! » […] Dans la pratique méditative, la rencontre avec soi-même comme la rencontre avec le monde se fait à travers l’acte de voir, l’acte de sentir, l’acte d’entendre. […] En persévérant dans la pratique du zazen je prépare les conditions qui favorisent une rencontre aussi inattendue qu’inconcevable : celle qui me délivre de la question « qui suis-je ? ».

_____

 

« La spiritualité, ça n’existe pas. Mais il m’arrive de rencontrer une femme, un homme, spirituel. » disait Graf Dürckheim.

A quoi les reconnaissez-vous ? « A leur façon d’être là. »

_____

 

Ce qui oppose les réprésentants de la spiritualité occidentale à ceux de la tradition orientale se révèle dans les mots transcendance et immanence. C’est le danger des concepts qui situent, classent et excluent. Graf Dürckheim a tenté de résoudre cette ambigüité en parlant de « transcendance immanente » : la transcendance n’est-elle pas immanence lorsqu’elle est expérimentée, éprouvée, et l’immanence n’est-elle pas transcendance lorsqu’elle est pensée, conceptualisée, objectivée ?

_____

 

Il me semble que ces « histoires » illustrent bien l’enseignement de Dürckheim et de Castermane : par la pratique méditative et la maîtrise parfaite d’une technique particulière (sans aucun objectif de performance cependant), par la méditation sans objet régulière, apprendre à chaque instant à être conscient et expérimenter par tous ses sens l’être essentiel, la vie, qui se révèle en chacun de nous, en chaque chose.

 

Une telle pratique met en accord « notre moi mondain » (l’ego) et « notre moi sans nom » (notre nature essentielle). Elle nous permet ainsi d’assumer nos responsabilités vis-à-vis du monde plus calmement, plus sereinement, plus en confiance ; elle nous libère de l’angoisse et nous remplit de calme intérieur. 

 

Puisse chacun trouver ce calme intérieur.   

 

Orateurs

Pin It on Pinterest