Michel Weber, Pythagore juste et parfait. Philosophie ou ésotérisme ?, Louvain-la-Neuve, Éditions Chromatika, 2018.
Quel est le secret de Pythagore ? On pourrait avancer que, par définition, s’il y a secret, il est caché et n’est pas dévoilable, ou ne sera pas dévoilé. Le vrai secret est celui dont on ne soupçonne même pas l’existence. On peut toutefois approcher tangentiellement le cœur du pythagorisme à partir d’un idéal qui a traversé les âges : celui qui est juste et parfait devient digne d’entrer en commerce avec les dieux et de bénéficier de leurs enseignements. Une double harmonie est pour ce faire requise : être juste géométriquement, et intègre moralement, c’est-à-dire, d’une part, faire preuve de droiture et d’équité, et, d’autre part, de sagesse et d’équilibre. En conséquence, on examine ici la métaphysique numérique de Pythagore, sa religion gnostique, et sa morale ascétique.