Séverine Le Loarne est Professeur en innovation et Directrice du Département Management et Techonologie de Grenoble Ecole de Management. Elle a dirigé avec Sylvie Blanco la publication de l’ouvrage collectif Management de l’innovation. Son domaine d’expertise est par ailleurs la réalisation de soi par le travail et s’intéresse particulièrement dans ce cadre à l’œuvre de Simone Weil. Elle a publié à cet égard : « Les coopératives, un lien idéal pour développer sa spiritualité au travail ? Les leçons à tirer de la philosophie du travail de Simone Weil. » RIMHE , n°8: 19-39, 2013.
« L’enjeu de cet article est d’interroger les liens existants entre le mode d’organisation du travail émergeant d’une structure de l’économie sociale et solidaire, la coopérative, et les conditions de « pensabilité » d’une véritable spiritualité au travail. Certains voient, en effet, dans l’économie sociale et solidaire une sorte de lieu protégé, dans lequel les salariés pourraient devenir acteur de leur travail et espérer atteindre une forme d’épanouissement professionnel et personnel. Ces espoirs semblent légitimes au regard de la dé »nition même de l’économie sociale et solidaire qui ambitionne de placer la personne humaine au centre du développement économique et social. Dans le champ de l’économie sociale et solidaire, les coopératives constituent un modèle alternatif de gouvernance et d’organisation du travail particulièrement intéressant qui suscite à l’heure actuelle un regain d’intérêt de la part des chercheurs en management et des entrepreneurs. Sur un plan purement théorique, la coopérative, en particulier, devrait favoriser la mise en place d’un management centré sur la dimension sociale de l’entreprise tout en visant à atteindre des objectifs économiques classiques. En garantissant la sécurisation de l’emploi grâce au contrôle de la stratégie de l’entreprise par les salariés et non par des parties prenantes externes, comme des fonds de pension, le recours à la forme coopérative est présenté a priori comme un moyen d’éviter les délocalisations ou les fermetures de l’activité pour cause de rentabilité trop faible. Au-delà de ces motivations « sécuritaires », des recherches récentes sur les coopératives mettent en évidence une attente de bien-être au travail de la part des salariés. Pourtant, ces attentes sont-elles réalistes ? Peuvent-elles être toujours satisfaites ? En reprenant une lecture de la spiritualité au travail par le philosophe Simone Weil, cet article tend à montrer que la coopérative ne constitue pas en soi un instrument garantissant la démocratie organisationnelle et l’épanouissement de l’homme au travail. »
Auteur de Management de l’innovation, 2009, Ed. Pearson
« Nourri de la double expérience pédagogique et professionnelle des auteurs, Management de l’innovation est le seul ouvrage de référence en français sur le sujet. Traitant tous les concepts fondamentaux de la discipline, il se concentre sur les innovations de produits et de services, les innovations radicales et incrémentales et sur l’innovation organisationnelle (structures internes et management d’équipe). La démarche, volontairement opérationnelle, met l’accent sur les méthodes et les outils les plus récents utilisés en management de l’innovation. Le livre répond aux grandes questions suivantes :
• quelle est la place de l’innovation dans la stratégie de l’entreprise ?
• comment organiser l’entreprise pour favoriser l’innovation ?
• comment sélectionner une idée d’innovation ?
• comment générer de la valeur à partir d’une innovation ? »
28.01.2015 | Chenavier, Le Loarne, Ledoux, Peoplesphère, Weil
24.12.2014 | frahan, Libération, Simone Weil, Spiritualité
24.12.2014 | Libération, Simone Weil, Spiritualité